Les transports urbains fonctionnent comme une éponge ; ils absorbent les mutations de leur environnement socio-économique. Il en est notamment ainsi de toute activité de services qui n'est pas une fin en soi. Un siècle d'évolution des transports parisiens, la réhabilitation des années 70 des transports collectifs de surface en Province et enfin l'histoire du Métro de Lyon montrent, avec le recul qui convient, les interactions entre les formes urbaines, la technologie et les systèmes de transport. L'économie de l'offre et la domination industrielle ne datent pas d'hier, comme la valorisation des sols par les transports. Le poids relatif des différents déterminants a simplement varié dans le temps et les préoccupations d'équité et d'accessibilité ne peuvent, à elles seules, expliquer l'évolution des transports urbains.