Les cours de vélo pour adultes existent dans de nombreuses villes à travers le monde et leur public est souvent composé en majorité de femmes issues de l’immigration. Cet article explore les impacts socio-spatiaux de tels cours dans cinq villes suisses au prisme d’un cadre théorique original. Ce dernier est basé sur le concept d’empowerment et plus particulièrement sur ses dimensions spatiales. Il est opérationnalisé autour de trois axes : (1) l’individu et ses capacités, (2) l’individu dans son environnement proche et (3) l’individu dans la société. L’analyse proposée montre que l’apprentissage du vélo est susceptible d’accroître la capacité à être mobile, la confiance en soi, de permettre la (ré)appropriation de son corps et de l’espace et de favoriser l’autonomie et l’accès à diverses opportunités et activités.