Au cours des années 1970-1973, la sécurité routière en France prend une dimension politique et sociale de premier plan avec la création d'organismes Interministériels (Mission puis Délégation à la sécurité routière) et l'adoption de 3 grandes mesures : taux légal d'alcoolémie, port obligatoire de la ceinture de sécurité, limitation de vitesse sur tout le réseau routier. Cette dernière mesure apparaît comme une sorte de cas limite ayant une incidence directe sur l'une des caractéristiques fondamentales de l'automobile, ses "performances", et devrait logiquement entraîner des modifications profondes de l'usage et de l'image de l'automobile individuelle. Les différents aspects de ce problème sont abordés dans cet article au niveau des principes méthodologiques puis sur celui des représentations sociales et positions dans le système de la circulation routière. Ce dernier aspect implique les problèmes de l'attitude à l'égard de la réglementation de la vitesse, l'image des causes de l'accident de la route, le risque et l'insécurité, enfin le consensus quant à l'usage de d'automobile.