La représentation faite habituellement des mouvements de trafic provoqués par l'amélioration du niveau de service offert par un moyen de transport donné, opère schématiquement la distinction entre deux phénomènes : l'apparition de déplacements considérés comme entièrement nouveaux ("l'induction") et le simple changement de mode de transport pour des déplacements qui ne seraient de toutes façons effectués sur la liaison aménagée ("le transfert modal").Partant de l'exemple de la mise en service des dessertes par T.G.V. sur l'axe Paris Sud-Est, et prenant appui sur les premières exploitations faites à l'I.R.T. de l'enquête Transports 1981, l'auteur pose la question de savoir si cette présentation habituelle des phénomènes n'est pas trop éloignée de la complexité des mécanismes réels pour servir de base à un véritable perfectionnement des procédés de modélisation du comportement de l'usager.Dans ce domaine, il semble bien que le progrès méthodologique suppose de dépasser les simples études de relation entre mode de transport utilisé et autres caractéristiques des déplacements, pour une approche plus globale des conditions dans lesquelles les individus déterminent simultanément l'ensemble des modalités de leur mobilité.