En tant que service public, la RATP (Régie Autonome des Transports Parisiens) a derrière elle une longue tradition de dépendance à l'égard des pouvoirs publics qui nous conduit à la définir comme une quasi-administration. Nous verrons dans un premier temps que les choix stratégiques de l'entreprise en matière de tarification, d'Investissement et d'emploi ont été fortement contraints par les politiques économiques conjoncturelles de la période 1970-1984. Nous questionnerons l'efficacité de ces pratiques eu égard, d'une part, aux objectifs visés de régulation à moyen terme, d'autre part, aux effets pervers induits par la déresponsabilisation financière de l'entreprise et l'accroissement de la contribution des financeurs externes : employeurs, collectivités locales et surtout Etat. Ces ressources ont permis à l'entreprise de rehausser sensiblement la qualité et l'image du transport public. Cependant, depuis 1984, la RATP subit les contrecoups du processus de détérioration des finances publiques.