L'évaluation a posteriori des politiques publiques, qui connaît un intérêt croissant en France, est pratiquée dans ce pays depuis les années soixante-dix, suite aux actions de développement des transports collectifs. Répondant originellement à une démarche de l'Etat, les «suivis» des grands projets ont été progressivement utilisés par les responsables locaux pour gérer le succès de leurs investissements. En revanche, les travaux d'évaluation critique - s'interrogeant sur le «pourquoi» plus que sur le «comment» - n'ont pas su ou pu s'imposer, compte tenu d'un contexte institutionnel et intellectuel privilégiant l'évaluation a priori. D'où le constat synthétique d'une «évaluation sans jugement».