La France a connu une période faste pour la recherche en socio-économie des transports urbains, durant les années soixante-dix. En effet, les pouvoirs publics ont créé à cette époque des procédures d'aides financières à la recherche, parallèlement au développement d'une politique de promotion des transports collectifs. Des équipes de sociologues, de géographes ... ont été mobilisées, produisant des travaux souvent originaux, en particulier sur le thème de la mobilité. Le milieu professionnel des transports urbains a indirectement profité de cette effervescence intellectuelle. Mais les évolutions idéologiques des années quatre-vingt ont empêché que se constitue une véritable communauté scientifique, comme il en existe dans le monde anglo-saxon en matière d'économie des transports. La recherche socio-économique semble réduite au rôle marginal d'accompagnement du progrès technique.