L'extension des bassins d'emploi et le développement des relations interurbaines ouvrent un marché potentiel nouveau pour le chemin de fer régional. Comment celui-ci peut-il réellement présenter une alternative à son mode concurrent : la voiture particulière ?Le seul marché, pour lequel le chemin de fer est compétitif, est celui des déplacements à horaires contraints devant s'effectuer aux heures de pointes. Deux sous-ensembles le comprend : les liaisons périurbaines pour les déplacements domicile-travail et domicile-école ; les liaisons intercités pour les déplacements d'affaires.L'inadaptation de l'offre à ces marchés est aujourd'hui flagrante, sur le plan qualitatif plus encore que quantitatif.Le service ferroviaire doit être adapté en termes d'horaires plutôt que de fréquences (Aller/Retour dans la demi-journée pour l'inter-cité), de tarification (suburbain), d'accès (parkings d'échanges, jalonnement, confort des installations, rabattement bus pour les scolaires) et le matériel roulant (confort, performances et accessibilité). L'ouverture du marché européen, le rôle des autorités locales plus proches des citoyens, voire un nouveau contexte institutionnel et organisationnel de l'exploitation, peuvent favoriser cette évolution.