Cet article s’intéresse aux économies d’échelle dans le transport maritime de lignes régulières et propose une mesure alternative des déséconomies d’échelle au port. Il tente de montrer que l’accroissement observé de la taille des navires lors des années quatre-vingt dix peut s’expliquer à la fois par la croissance de la productivité et de la densité des grues, mais aussi par la croissance des taux d’enlèvement qui s’applique aux navires par port. Il propose un modèle pour lequel le temps au port dépend du nombre de conteneurs à (dé)charger relativement à la taille des navires repris sous le terme de taux d'enlèvement. Il souligne que l'apparition d'alliances de capacité depuis 1994, en favorisant à la fois une coopération sur les navires, mais aussi sur les réseaux (" Hubs and spokes "), est un facteur à l’origine de la croissance observée, depuis le début des années quatre-vingt dix, de la taille des navires en opération sur les principales maritimes routes Est/Ouest.