En vue d’évaluer le coût social du bruit des avions à Orly, nous avons opté pour une méthode dite de préférences déclarées : la méthode d'évaluation contingente (MEC). Malgré les biais d’analyse que l’usage de ce procédé peut impliquer, le recours à la MEC a aussi permis d’approfondir le vécu sonore des 607 personnes enquêtées, et notamment leur niveau de gêne due au bruit des avions, puis alors d’apprécier l’influence de ce vécu sur les consentements à payer déclarés, indice de mesure du coût social. Pour ce faire, deux phases de traitements statistiques ont été accomplies : la première porte sur la gêne sonore et les facteurs qui l’expliquent, la seconde concerne les consentements à payer et les variables qui les déterminent. L’un des principaux résultats est que le niveau de gêne des riverains d’Orly figure au tout premier rang des préférences monétaires ainsi déclarées. A la suite, nous exposons les chiffrages de coût social. Nous pensons alors leur usage potentiel dans un contexte européen marqué par une réflexion émergente sur l’acceptabilité sociale des aéroports.