Diminution de la taille des ménages, propagation des unités de logement de type unifamilial, motorisation accrue, vieillissement de la population, diminution de la densité résidentielle dans les secteurs centraux, apparition de pôles d’emplois secondaires… En réplique à ces tendances lourdes maintes fois évoquées, nous proposons une démarche d’analyse et de mesure de diverses expressions du phénomène d’étalement urbain.Notre approche s’articule autour d’une formalisation du système mobilité-urbanisme en dix interactions urbaines cadrant l’exercice d’analyse, de mesure et éventuellement de modélisation. Notre recherche s’appuie sur les enquêtes ménages transport de haute définition, couplées, de manière désagrégée, à des données de recensement reflétant notamment la dynamique historique de la spatialisation des unités résidentielles. L’étalement urbain se manifeste en outre à travers l’évolution spatio-temporelle de multiples objets urbains : unités de logement, ménages, personnes et lieux soutenant la réalisation des activités urbaines. Les grandes tendances étant bien connues, notre intérêt porte sur le raffinement spatial de ces analyses rendu possible d’une part par la nature totalement désagrégée des données disponibles et d’autre part par la mise à contribution de nouveaux indicateurs permettant d’apprécier la grande diversité d’évolution des différents objets urbains témoignant de l’étalement urbain.