Cet article analyse les déterminants de la mobilité quotidienne en considérant l'usager des systèmes de transport comme un acteur social. Celui-ci construit ses pratiques territoriales des réseaux de transport à partir de la combinaison de logiques d'action qui forment les expériences sociales de la mobilité. Tout se passe comme si chaque logique se trouvait disponible pour l'acteur comme matériau de base pour la composition de ses pratiques de déplacement. La description et l'analyse de ces expériences sur une étude de cas nous amène à considérer la mobilité à la fois comme une ressource que l'acteur social reste libre d'activer ou non, et comme un ensemble de pratiques indissociables du reste des routines quotidiennes. Elles nous incitent aussi à poser un regard critique sur les pratiques contemporaines de planification basées sur l'existence de choix chez chaque individu et sur l'importance de l'efficacité instrumentale du transport public dans l'évaluation de ses performances.