L’objectif de cet article est, à travers l’analyse du cas de l’agglomération nantaise qui fournit un terrain d’étude privilégié, et en empruntant deux approches méthodologiques, d’explorer les relations entre réalisation d’infrastructures de type autoroutier et étalement urbain d’une part, aménagement de lignes de transports collectifs en site propre et densification d’autre part. Les résultats mettent en évidence une nette redistribution géographique des fronts d’un étalement pavillonnaire mesuré, concomitante au bouclage d’une rocade de voies express, mais qui ne modifie pas pour autant les tendances lourdes d’évolution de l’agglomération. Si la densité des constructions neuves apparaît plus élevée qu’en moyenne dans les corridors de tramway, les lignes de tramway ne semblent guère exercer d’effet propre sur la densification en dehors des pénétrantes routières qu’elles empruntent. Au final, leur effet sur la structuration de l’espace urbain apparaît ténu.