L’analyse de la littérature produite en sécurité routière, et plus particulièrement celle concernant le contrôle des vitesses souligne une quasi-absence d’études issues du champ de l’économie. La recherche menée sur le contrôle automatisé de la vitesse n’échappe pas à ce constat, le cas français n’apparaissant pas à cet égard comme une spécificité. Cependant des études réalisées sur des programmes de contrôle automatisé de la vitesse mis en œuvre dans le monde anglo-saxon montrent qu’il existe différentes manières de procéder et d’utiliser l’analyse économique pour étudier ce type de dispositif. Le modèle australien, qui recouvre en fait une large diversité, consiste à utiliser l’analyse économique, comme un moyen de rationaliser et de contrôler l’intervention publique a posteriori. Les modèles néo-zélandais et britannique recherchent quant à eux la définition au préalable d’un cadre d’intervention publique permettant de calibrer l’intervention. Ces expériences anglo-saxonnes constituent des exemples utiles pour la situation française afin de sortir d’une tradition qui semble privilégier à certains égards l’approche technique.