La question de l’accessibilité des agglomérations rurales isolées constitue une contrainte majeure au développement local et régional. L’approche de la fermeture du rural commence par l’étude du réseau de transport, en particulier le réseau local. Intégré dans une politique de développement, ce dernier permet de rompre cet isolement et d’assurer l’intégration de l’espace dans un processus d’ouverture.La Kabylie est marquée par un important déséquilibre spatial et fonctionnel. Le nombre important d’agglomérations produit un espace fragmenté et complètement hétérogène, basé davantage sur la proximité fonctionnelle que sur la proximité spatiale. Des spécificités économiques, politiques, géographiques et socioculturelles de la Kabylie résulte une relation de dépendance qui rattache les petites agglomérations rurales aux zones urbanisées. C’est cette particularité réticulaire qui devrait assurer le bon fonctionnement de ce système spatial fragmenté. Or, dans le moment où l’équilibre, si fragile, du système spatial kabyle repose sur la qualité de son système de transport, le dysfonctionnement de ce dernier vient perturber cet équilibre et aggraver, par conséquent, la marginalisation et la fermeture des petites agglomérations.