Depuis un certain temps, d’importants programmes de contrôle de la vitesse ont été mis en œuvre dans un certain nombre d’États et de pays et ont fait l’objet d’une évaluation rigoureuse. L’objectif était de faire diminuer le nombre d’accidents ou leur gravité par le biais d’une limitation de la vitesse moyenne et d’une modification de la distribution des vitesses. Dans les grandes lignes, les programmes évalués se sont avérés efficaces pour réduire le nombre de traumatismes liés aux accidents de la route. Toutefois, seule une étude des caractéristiques de chaque programme a permis de mettre en évidence les mécanismes d'efficacité et de dégager des données utiles à l’élaboration de nouvelles mesures de contrôle- sanction. La présente contribution décrit les différents programmes étudiés et la relation entre la densité des contrôles et les résultats obtenus. L'analyse réalisée couvre les principaux modes de contrôle de la vitesse, notamment les radars mobiles et fixes, dissimulés ou signalés (en particulier les dispositifs de contrôle de la vitesse moyenne entre deux points), les radars embarqués à bord de véhicules en mouvement et les appareils laser. En outre, chacun de ces modes a fait l'objet d'une analyse économique. Cette étude a servi de base à l'élaboration d'une nouvelle stratégie de contrôle de la vitesse en Australie Occidentale selon un critère d’efficience, dont on espère qu'elle permettra de réduire de 25 % le nombre de tués sur les routes.