Les externalités négatives des transports en milieu urbain sont considérées d’ordinaire comme une collection de nuisances parfaitement distinctes. Chaque nuisance est identifiée, puis isolée, seuls les impacts directs sont vraiment pris en compte et les impacts indirects jugés négligeables. Il en résulte un traitement séparé de chaque nuisance qui provoque des effets pervers et contradictoires. Les externalités négatives forment en fait un système de nuisances interdépendantes qui convergent au niveau des impacts indirects, avec formation d’effets de synergie et de spirales négatives non négligeables. Aussi est-il préférable de prévenir les nuisances plutôt que de devoir les traiter. Et c’est pourquoi les politiques de modération de la circulation sont justifiées. Quant à l’évaluation socio-économique des nuisances, elle ne se résume plus à une somme de coûts particuliers.