Cet article explore le lien entre les lignes prolongées du métro parisien en banlieue et la composition sociale des ménages résidents. Nous cherchons à savoir comment et dans quelle mesure les quartiers suburbains directement reliés à Paris sont socialement spécialisés, puis nous déterminons les biais introduits par la structure du parc immobilier. À partir des données du recensement de la population (1999), et en particulier de variables socio-économiques et de variables familiales, nous montrons que la spécialisation sociale des quartiers accessibles n'est pas seulement le fait des catégories sociales, mais aussi, et surtout, de la position des ménages dans le cycle de vie. Nous faisons enfin apparaître le rôle déterminant du parc immobilier, à partir d'une comparaison des gradients puis d'analyses de régression linéaire.