Dans cet article, nous cherchons à comprendre les raisons de l’ancrage et/ou de la mobilité et plus précisément à savoir si l’inscription spatiale des pratiques est le reflet d’iniquité spatiale, d’inégalité sociale entre les individus ou bien d’un réel choix de leur part. Si les inégalités spatiales et sociales trouvent leur traduction dans des indicateurs quantifiables, comprendre le rapport qu’entretient l’individu avec son cadre de vie est en revanche plus difficile à appréhender. Ces considérations nous amènent à nous interroger sur le sens que l’individu donne à son espace de vie et à ses pratiques pour comprendre les choix opérés en matière d’inscriptions spatiales et conséquemment en matière de mobilité. Basé sur des résultats de travaux empiriques d’une récente recherche reposant sur neuf zones résidentielles réparties dans deux agglomérations : Paris et Rome, cet article évalue les effets du rapport à l’espace de vie sur les pratiques des habitants. Il montre à travers le rapport à l’espace un ajustement entre l’individu et le lieu et le lien existant entre ancrage et mobilité.