L’organisation spatiale des villes a profondément évolué durant le XXe siècle. Les travaux sur ce champ sont multiples, mais il existe toujours un débat concernant les effets de la forme urbaine sur la mobilité quotidienne. Les diverses méthodes utilisées pour estimer l’impact de l’organisation spatiale des villes, telles que les comparaisons entre agglomérations et la prospective à l’aide de modèles transport-urbanisme, sont souvent confrontées à la difficulté de séparer les différents effets, qu’ils soient économiques, démographiques ou culturels. L’évaluation de la mobilité quotidienne est également souvent cantonnée à une unique dimension du développement durable (économique ou environnementale) et les résultats sont donnés à une échelle agrégée, sans prise en compte des caractéristiques socio-économiques et spatiales des ménages. L’objectif principal de cet article est de proposer une approche par la simulation pour appréhender ces questions de comparaison. Il utilise le modèle transport-urbanisme SIMBAD calibré sur l’aire urbaine de Lyon afin de simuler diverses formes urbaines (une aire urbaine étalée, polycentrique et monocentrique). L’évaluation des impacts sociaux, économiques et environnementaux de la mobilité quotidienne des ménages est alors menée à l’échelle globale du périmètre d’étude avant d’être réalisée à une échelle plus désagrégée en fonction de la localisation résidentielle des ménages pour observer des impacts différenciés selon la forme urbaine.