Le présent article éclaire sur le financement de la mobilité en Afrique. A travers deux terrains de recherche (Lomé et Dakar), il met d’abord l’accent sur les difficultés de financement des projets en faisant observer la prédominance et l’insuffisance des fonds étatiques ainsi que la faiblesse des contributions des collectivités locales et des acteurs privés. Les projets de mobilité nécessitent des investissements importants, une dette à maturité longue contre une tarification sociale. Les banques commerciales locales sont incapables en raison d’un faible capital de fournir des prêts à long terme alors que les contributions des collectivités locales qui disposent d’une faible autonomie financière se résument à la mise à disposition de la voirie. Ainsi, pour attirer les investisseurs, l’article préconise de construire une gouvernance territoriale de la mobilité et de bâtir des projets « bancables ». En effet, les sources de financement sont multiples et disponibles. Mais pour être éligibles, les projets doivent aller au-delà de simples « bonnes idées » et bâtis autour des études de faisabilités. C’est l’exemple du projet de Bus Rapid Transit porté par le CETUD (Conseil Exécutif des Transports Urbains Durables) à Dakar.