35 | 1999


1. La liaison entre l'urbanisation, la motorisation et l'environnement. Une étude comparative internationale de Londres, Tokyo, Nagoya et Bangkok (Deuxième partie)

Yoshitsugu Hayashi ; Rithika Suparat ; Roger Mackett ; Kenji Doi ; Yasuo Tomita ; Nahoko Nakazawa ; Hirokazu Kato ; Krit Anurak.
Les transports étant devenus une des causes principales de la consommation d'énergie et des dégradations environnementales, il nous semble particulièrement important d'identifier les mécanismes de fonctionnement du système de transport et d'introduire un cadre global d’analyse à partir de scénarios pour comprendre l'évolution future des effets négatifs du transport sur l'environnement.Nous envisagerons ces mécanismes en fonction des relations entre l’urbanisation, la motorisation et l’environnement. Nous avons examiné de manière empirique chacun des liens entre les différents composants du système (par exemple la densité et la distribution de population, la configuration urbaine, le revenu, la motorisation, l'offre d'infrastructures de transport, le niveau d'investissement en infrastructures,...) Dans cet article, nous tentons d'illustrer et de valider la prémisse proposée sur la base de la situation actuelle des relations entre l’urbanisation, la motorisation et l’environnement. Notre démarche consiste à comparer les formes de développements de quatre métropoles (Londres, Tokyo, Nagoya et Bangkok) considérées à différents moments de leur développement économique.Les résultats de l'étude aboutissent à certaines évidences mais aussi à des conclusions importantes en ce qui concerne l'évolution probable du système. En outre, nous analysons les effets sur l’environnement. Il est […]

2. La face cachée de l’intermodalité. Essai de représentation appliquée au couple TGV/air dans la desserte de Lille

Philippe Menerault ; Vaclav Stransky.
L’accumulation d’infrastructures de transport, notamment aéroportuaires, est souvent perçue comme un instrument de qualification des villes dans la hiérarchie urbaine. Dans cette logique, la dimension intermodale des réseaux ferré et aérien, lorsqu’elle n’est pas ignorée, fait l’objet d’analyses à caractère normatif (distinction entre " bons " et " mauvais " sites d’interconnexion). Le présent article s’attache à montrer une autre représentation de l’intermodalité, plus sensible à la valorisation des potentialités des réseaux existants qu’à la réalisation de nouveaux équipements.La démarche est fondée sur un raisonnement en trois étapes : comparabilité, complémentarité des services et optimisation de l’offre interconnectée. Elle est reproductible sur d’autres sites que celui de Lille étudié dans cet article et abordé dans toute sa singularité (proximité de Paris et accessibilité ferroviaire).L’analyse du cas lillois montre que la transformation des relations espace/temps entre Lille et Roissy due à l’évolution du système TGV (liaison, temps, fréquences) amène à renouveler la question de l’accessibilité en faisant de Roissy, pour des destinations nationales, un " second aéroport lillois ". Des mesures simples et peu coûteuses, destinées à faciliter la correspondance TGV/air, valoriseraient le potentiel existant ; ainsi, 3 TGV supplémentaires s’arrêtant à Roissy […]

3. Le contrôle des navires par l’Etat du port

Patrick Chaumette.
Les conditions d'exploitation du navire sont régies par la loi de son pavillon, de son lieu d'immatriculation. Mais le développement des pavillons de complaisance n'assure plus une concurrence loyale, une sécurité maritime suffisante. A partir de la prévention de la pollution par les hydrocarbures, les Etats riverains se sont efforcés de contrôler les conditions d'exploitation des navires, quel que soit leur pavillon. La convention 147 de 1976 de l'OIT, le mémorandum de Paris de 1982, la directive communautaire 95/21 du 19 juin 1995 constituent les fondements juridiques des contrôles par les Etats riverains.

4. Formulation théorique de l’induction de trafic : garantir à la fois le signe du résultat et la cohérence vis-à-vis du partage modal

Olivier Morellet ; Philippe Marchal.
L’article met en évidence le lien qui existe entre - d’une part - la validité de l’application d’un modèle à la prévision des effets d’une modification de l’offre de transport en matière de trafic et - d’autre part - l’aptitude du modèle à respecter systématiquement les conditions de " plausibilité " du résultat d’induction et de " cohérence " de ce résultat vis-à-vis de ceux de partage modal. Ensuite, il montre en quoi les outils de prévision usuels - " modèles séquentiels " ou " modèles directs de demande modale " - sont fondés sur une formulation des phénomènes qui, selon les valeurs retenues pour les composantes paramétriques du modèle, n’assure pas nécessairement plausibilité et cohérence de façon simultanée ; il faut donc parfois choisir, avec ces outils, entre reproduire exactement des données d’observation multiples ou assurer la stabilité des bases théoriques en conservant la même formulation des phénomènes d’une application à l’autre. Enfin, il propose un autre type de formulation qui, à l’inverse, garantit par elle-même à la fois la plausibilité et la cohérence et peut donc être appliquée sans altération à toutes les études particulières voulues.