59 | 2011


1. Les Cahiers Scientifiques du Transport : analyse des numéros publiés de 1994 à 2010 sous l’égide de l’AFITL

Joëlle Morana.
L’objet de cet article est de présenter l’étude des articles publiés en 17 ans par la revue « les Cahiers Scientifiques du Transport ». Il s’agit, plus précisé­ment, d’étudier la place et le rôle de la recherche francophone en transport. L’analyse permet de présenter une classification des thèmes traités en trans­port, de repérer les auteurs et centres les plus actifs et de souligner - au travers de l’analyse de la bibliographie - les axes de réflexions traditionnels et en émergence.

2. Sur l'environnement, les transports et les « lois d'impact »

Michel Maurin.
Les préoccupations environnementales prennent à juste titre de plus en plus d’importance, et cela n’épargne pas, naturellement, les effets du transport sur l’environnement. Il s’agit ainsi de disposer d’outils adéquats pour mener une évaluation de l’impact des moyens de transport. D’une manière générale de tels outils existent déjà, et l’on serait à présent plutôt confronté à une situa­tion comprenant trop d’outils, des outils disparates et en grande partie ignorants les uns des autres. Il importe donc en premier de prendre du recul, de procéder à un nettoyage de l’existant et d’en profiter pour proposer une démarche plus structurée, coordonnée et globale, avec une vision claire de la morphologie des indicateurs d’impact. L'article s’intéresse ensuite à l’étape de la loi d’impact, c’est-à-dire à la relation qui relie des grandeurs objectives de pollutions (la source) à de nouvelles grandeurs dites d’impact chargées de caractériser les conséquences des pollutions sur l’environnement (la cible touchée et sa réponse). Cette étape est essentielle, plusieurs métiers de l’en­vironnement l’ont souligné, et là aussi il y a lieu de prendre du recul pour une vision plus claire des outils en présence. L'article se charge de faire un état de la situation, de ranger et de commenter les méthodes que l’on rencon­tre et de proposer divers éléments de solution, au besoin en réhabilitant des […]

3. Attitudes et changements de comportement de mobilité des ménages face à l’instauration de politiques de rationnement du carburant automobile : résultats d’une enquête qualitative

Patricia Lejoux ; Charles Raux.
Cet article vise à présenter, à partir des résultats d’une enquête qualitative menée auprès d’un échantillon restreint de ménages, des premiers éléments d’analyse sur les attitudes et les changements de comportement de mobilité envisagés par les particuliers face à l’instauration d’une taxe carbone ou de quotas d’émissions échangeables de CO2 sur le carburant automobile. En utilisant la méthode des Enquêtes Interactives de Réponses Déclarées, il s’agit d’identifier au niveau de l’échantillon enquêté les types de change­ments de comportement de mobilité envisagés, de déterminer les variables explicatives de ces changements de comportement, de recueillir les attitudes des ménages à l’égard de la taxe carbone et des quotas d’émissions échan­geables de CO2 et, enfin, d’établir une typologie de leurs stratégies d’adap­tation face à la mise en place de tels systèmes.

4. Pour une approche systémique des nuisances liées aux transports en milieu urbain

Frédéric Héran.
Les externalités négatives des transports en milieu urbain sont considérées d’ordinaire comme une collection de nuisances parfaitement distinctes. Chaque nuisance est identifiée, puis isolée, seuls les impacts directs sont vraiment pris en compte et les impacts indirects jugés négligeables. Il en résulte un traitement séparé de chaque nuisance qui provoque des effets pervers et contradictoires. Les externalités négatives forment en fait un système de nuisances interdépendantes qui convergent au niveau des impacts indirects, avec formation d’effets de synergie et de spirales négatives non négligeables. Aussi est-il préférable de prévenir les nuisances plutôt que de devoir les traiter. Et c’est pourquoi les politiques de modération de la circulation sont justifiées. Quant à l’évaluation socio-économique des nui­sances, elle ne se résume plus à une somme de coûts particuliers.