25 | 1992


1. Méthodologie de conception et d’évaluation du poste intégré du contrôleur de navigation aérienne

Mourad Abed ; Jean-Marc Bernard ; Renald Salvi ; Jean-Claude Angué.

2. Risque de taux lié au financement d'un investissement de type ligne à grande vitesse

Albert Allanic.
La construction d'une ligne à grande vitesse comporte des risques financiers particuliers du fait.- de l'importance des financements à réaliser et de la durée même de la construction,- des premières années d'exploitation déficitaires,- de décalages entre la durée de vie et celle des financements initiaux,- des incertitudes sur les paramètres environnants (taux des marchés financiers, inflation).Ces risques ont des impacts sur les comptes de résultats et les reports à nouveau, ainsi que sur l'endettement des entreprises.L'article étudie, sur un cas chiffré, les sensibilités à ces paramètres et montre qu'avec le taux de rentabilité interne de ce type d'ouvrage, les situations à terme peuvent être bonnes ou générer des pertes illimitées.L'auteur s'interroge sur les outils financiers qui permettraient de couvrir les entreprises contre ces risques.

3. Usages de l'automobile ; 5 phases européennes de mesures sur véhicules avec du matériel embarqué

M. Andre ; A.J. Hickman ; D. Hassel.
Cinq campagnes de mesure des conditions d'usage et de fonctionnement des véhicules ont été menées : 2 en France en 1983 puis 1989, et 3 phases européennes - France, Grande-Bretagne et Allemagne - en 1990. Des véhicules privés étaient équipés d'un matériel d'acquisition de données, et utilisés en usages habituels par leur propriétaire. L'ensemble des mesures concerne 114 véhicules testés, 140.000 kilomètres parcourus et 18.000 trajets, au cours desquels sont connus à chaque seconde la vitesse du véhicule et les conditions de fonctionnement du moteur.Les usages et conditions de fonctionnement des véhicules sont analysés sur l'ensemble des 5 phases : fréquences journalières des utilisations, caractéristiques des trajets (longueurs, durées, etc.), vitesses pratiquées.L'analyse des vitesses et accélérations instantanées permet la construction de cycles d'essais représentatifs pour la mesure des émissions de polluants et de la consommation des voitures sur banc d'essai.

4. Le réseau ferroviaire Suisse : un modèle à suivre ?

Philippe H. Bovy.
Avec le taux d'usage le plus élevé d'Europe (50 trajets par habitant et par année, soit trois fois la moyenne européenne), le réseau ferroviaire suisse offre un service cadencé, fréquent, fiable, à maillage territorial dense et à très forte interconnexion avec l'ensemble des transports publics urbains, régionaux et alpins ainsi qu'avec les aéroports de Zurich et Genève. L'offre ferroviaire sera substantiellement amplifiée grâce au projet RAIL + BUS 2000 qui vise à doubler la cadence ferroviaire sur le réseau principal. Ce système sera complété par deux nouvelles lignes transalpines à haute performance pour le trafic de transit voyageurs et marchandises. Malgré les difficultés environnementales et financières, la politique suisse des transports continuera à miser sur un renforcement massif de la desserte ferroviaire nationale en complémentarité avec un réseau autoroutier non extensible en raison des contraintes environnementales jugées insurmontables. Si l'on cherche des éléments à valeur de modèle, c'est probablement le développement systématique d'un réseau de transport public interconnecté à tous les niveaux de desserte internationale, nationale, régionale et urbaine que la Suisse peut servir d'exemple.

5. Quel avenir pour le transport ferroviaire régional ?

Hervé Chaine.
L'extension des bassins d'emploi et le développement des relations interurbaines ouvrent un marché potentiel nouveau pour le chemin de fer régional. Comment celui-ci peut-il réellement présenter une alternative à son mode concurrent : la voiture particulière ?Le seul marché, pour lequel le chemin de fer est compétitif, est celui des déplacements à horaires contraints devant s'effectuer aux heures de pointes. Deux sous-ensembles le comprend : les liaisons périurbaines pour les déplacements domicile-travail et domicile-école ; les liaisons intercités pour les déplacements d'affaires.L'inadaptation de l'offre à ces marchés est aujourd'hui flagrante, sur le plan qualitatif plus encore que quantitatif.Le service ferroviaire doit être adapté en termes d'horaires plutôt que de fréquences (Aller/Retour dans la demi-journée pour l'inter-cité), de tarification (suburbain), d'accès (parkings d'échanges, jalonnement, confort des installations, rabattement bus pour les scolaires) et le matériel roulant (confort, performances et accessibilité). L'ouverture du marché européen, le rôle des autorités locales plus proches des citoyens, voire un nouveau contexte institutionnel et organisationnel de l'exploitation, peuvent favoriser cette évolution.

6. Dynamique transmanche et « stratégies » d'acteurs

Chantal Chaplain.
L'objectif de ce travail est de contribuer à approfondir et à enrichir les méthodes actuelles d'évaluation des politiques de transport, à partir d'une part, d'une analyse des transformations spatiales introduites dans la région Nord-Pas-de-Calais par les nouvelles infrastructures de transport qui y sont programmées et d'autre part des logiques d'acteurs qui s'y développent.L'échéance du grand marché unique européen, la mise en service du tunnel sous la Manche, du TGV Nord et des programmes autoroutiers d'accompagnement, constituent un enjeu important pour le Nord-Pas-de-Calais. Aussi, à défaut de pouvoir, aujourd'hui, pré¬tendre se situer au carrefour de l'Europe, la région se trouve néanmoins au carrefour des opportunités. Les stratégies mises en place par les différents acteurs politiques et économiques jouent ici un rôle essentiel. C'est, en effet, dans la confrontation de ces différentes logiques que se dessine l'avenir de la région.

7. La logistique intégrée va faire naître une nouvelle générale de transporteurs

Michel Frybourg.

8. Tunnel à péage et structure des déplacements intra-urbains

Frédéric Gannon.
Que leur objectif consiste en l'amélioration de l'accessibilité au centre-ville ou en une facilitation du trafic automobile de transit, les responsables du transport urbain peuvent envisager parmi l'ensemble des moyens techniques dont ils disposent la mise en souterrain partielle de la voirie, dans les zones les plus centrales de l'agglomération. Cette politique, dont la mise en application commence à se généraliser en France, peut constituer l'un des volets crédibles (ou efficace) d'une régulation des déplacements urbains. Cet article montre, sous l'angle de l'usager, qu'un arbitrage modal (entre voirie souterraine et voirie de surface) établi sur la seule comparaison des coûts généralisés, peut mener, dans un cadre analytique simplifié, à une partition des ménages selon leur niveau de revenu. La « dualisation » de l'offre de transport sous la forme d'une complémentarité entre voirie souterraine payante et voirie de surface gratuite, selon le schéma de Pigou-Knight, permet d'ouvrir des perspectives à court et moyen ternie sur la gestion efficace d'une ressource foncière urbaine, par définition limitée.

9. La mobilité face aux offres de transport nouvelles : propositions d'approche méthodologique

Michel Houée.
La relation entre mobilité et offre nouvelle, qu'il s'agisse de services de transports locaux ou de réseaux d'infrastructures transeuropéens, soulève pour le chercheur trois grands types de questions :- comment caractériser l'importance de la modification de l'offre du point de vue de l'usager ?- comment anticiper les évolutions de la demande pour estimer le marché potentiel ?- comment révéler les mécanismes comportementaux qui président à ces évolutions ?L'auteur propose dans la communication ci-après des pistes méthodologiques de réponse à ces questions à partir de trois recherches récemment développées à l'OEST sur, respectivement :- la mise au point d'un modèle d'analyse de l'enclavement pour les déplacements professionnels, permettant de mesurer la variation de qualité d'offre à travers un ensemble d'indicateurs d'accessibilité,- l'application de méthodes de révélation des préférences à l'étude de la clientèle potentielle de dessertes régionales express par autocar selon différentes configurations d'offre,- la constitution d'un dispositif communautaire et multimodal de suivi comportemental avant/après de l'impact du TGV Nord-Européen sur la mobilité, pour un échantillon typologique de zone desservies.

10. Les espaces de la grande vitesse

Olivier Klein.
Les transports ne sont qu'un élément dans l'environnement global des activités économiques. C'est dans ce cadre que l'adéquation des réseaux à grande vitesse aux structures territoriales contemporaines peut être envisagée. Il est alors indispensable de définir le contenu des évolutions qui travaillent le système productif et d'en préciser l'inscription dans l'espace. L'importance prise par la gestion et le traitement des informations multiples qui traversent le système productif est un élément déterminant de ses transformations actuelles. La question de la localisation des activités ne reste pas en dehors de ces mutations. Une nette tendance à la concentration des activités de commandement et des activités liées aux hautes technologies peut être repérée. Des lieux privilégiés émergent alors, tissant entre eux des relations très étroites. Cette structure en " réseau connexe " se superpose aux formes territoriales plus classiques. On pourra ensuite la rapprocher de la trame que dessine peu à peu l'offre de transport à grande vitesse. De larges convergences apparaîtront ainsi que quelques hiatus dont la solution peut être trouvée dans l'interconnexion des réseaux à grande vitesse et des réseaux régionaux.

11. Eléments de réflexion sur les effets de la mise en service de transport en commun en site propre dans les agglomérations de province

Jacques Lesne.
Alors que le tramway n'était resté en service qu'à Lille, Marseille et Saint-Etienne, la réalisation de métros et de tramways dans les principales agglomérations de Province - hors Région Ile-de-France - a été encouragée par le gouvernement dès le début des années 1970 pour promouvoir les transports publics et lutter contre la congestion de la circulation automobile dans les centres-villes.Les différents exemples de mise en service de ces nouveaux systèmes de transport mettent en évidence les augmentations de la clientèle des transports publics - et l'apparition de nouveaux clients - à l'occasion des mises en service du métro, du VAL et du tramway.Ces résultats ont aussi pour origine la restructuration de l'ensemble du réseau de transport collectif (autobus, autocars, dessertes ferrées,...) autour de ces nouvelles lignes qui en sont l'armature principale.Les mises en service ont aussi permis une meilleure maîtrise des coûts d'exploitation.

12. Les lignes et les nœuds des transports en commun en tant que structure du territoire milanais : de aire métropolitaine à réseau de villes

Anna Moretti.
Si dans un système métropolitain, les transports en commun sont toujours articulés autour du pôle central et qu'ils se ramifient ensuite, il existe des modalités différentes pour intervenir entre chaque ramification, en accentuant la hiérarchie ou les réseaux périphériques pour lesquels chaque projet de configuration correspond à une interprétation différente du système territorial.Aménager les transports pour une région métropolitaine hiérarchique, cela signifie renforcer des lignes de banlieue ; aménager les transports pour un réseau de villes, cela suppose des interventions de transports en commun de type transversal et la nécessité d'associer étroitement une politique de transports à une politique territoriale, c'est-à-dire, en quelques mots, le dessin des lignes et le contenu des nœuds du réseau. Le travail reconnaît le réseau de lignes et des nœuds de la région métropolitaine milanaise.

13. Aire de marché des centres de transbordement rail-route : pertinence de la théorie spatiale

Patrick Nierat.
La comparaison des modes de transport ne peut ignorer l'espace. Les réseaux routier et ferroviaire se différencient fortement par le nombre de leurs points d'accès et le choix d'un mode dépend de la localisation par rapport à ces points.Pour le fret, la théorie spatiale permet de comparer le transport routier et le transport combiné rail-route. En traçant l'aire de marché des centres de transbordement rail-route, la théorie définit les lieux pour lesquels chaque solution est la plus compétitive ; elle montre quels ingrédients assurent la rentabilité de la technique combinée.L'aire de marché de plusieurs terminaux a été établie en interrogeant les transporteurs. Les résultats confirment les conclusions théoriques, notamment l'effet de la longueur du parcours ferroviaire sur l'étendue de l'aire de marché du centre de transbordement.

14. Projet de développement d’une autoroute ferroviaire

Alain Poinssot.